Regards croisés d’Adrien Fabry (CEO), Jérémy Vangansberg (Tech Lead) et Manuel Davy (Co-founder et Chercheur IA)
Chez aiko, nous mêlons vision business, expertise technologique et approche scientifique pour aider les entreprises à transformer l’innovation en valeur réelle.
Notre conviction : c’est à la jonction de ces trois dimensions que l’IA devient un véritable levier de performance.
Le lancement de ChatGPT Atlas par OpenAI marque une étape importante : l’IA ne se contente plus de répondre, elle commence à agir, à planifier et à interagir avec son environnement numérique.
Mais que change concrètement cette évolution pour les entreprises ?
Nous avons croisé les points de vue d’Adrien Fabry (CEO), Jérémy Vangansberg (Tech Lead) et du chercheur en IA Manuel Davy pour éclairer les impacts business, les avancées techniques et les enjeux éthiques de cette nouvelle génération d’agents intelligents.
1. Pour les directions métiers, un changement de paradigme
« Hyper tôt pour se prononcer, mais Atlas montre qu’OpenAI veut monter dans la chaîne de valeur. Hier une page web, aujourd’hui un browser, demain un OS ? » — Adrien Fabry
Avec Atlas, OpenAI ne propose plus seulement un chatbot, mais une interface capable d’exécuter des actions et de simplifier l’expérience utilisateur.
Pour les directions marketing, e-commerce, retail ou opérations, les impacts pourraient être majeurs :
Parcours client fluidifié : interactions et achats directement via l’IA.
Réinvention du transactionnel : moins d’intermédiaires, plus d’automatisation.
Nouvelle brique stratégique : Atlas s’impose comme un jalon vers une expérience digitale pilotée par l’IA.
En clair : Atlas amorce une reconfiguration des interactions entre marques et utilisateurs. Les entreprises doivent observer, tester et apprendre vite.
2. D’un point de vue technique : un outil puissant mais encore immature
« L’outil est puissant, mais encore immature. Les DSI risquent de le voir comme un futur cauchemar. » — Jérémy Vangansberg
Atlas introduit trois avancées majeures :
Une mémoire à long terme, permettant à l’agent de conserver du contexte.
Des capacités de planification pour exécuter des séquences d’actions.
Une orchestration d’API facilitant l’automatisation entre systèmes.
Mais ces fonctionnalités soulèvent des défis importants :
Atlas repose sur Chromium (dérivé de Google Chrome) et nécessite un accès étendu aux données pour fonctionner. Cela pose des questions sur la sécurité, la confidentialité et la conformité réglementaire.
À retenir : tester Atlas, oui — mais dans un environnement cloisonné, avec une politique stricte de gestion des accès et des données.
3. Une innovation d’usage avant tout
« La principale innovation est une innovation d’usage : une nouvelle façon d’interagir et d’explorer le Web. » — Manuel Davy, chercheur en IA
Pour Manuel Davy, Atlas ne représente pas une révolution scientifique, mais une évolution d’usage :
Il combine les capacités prédictives des LLMs avec des actions simples et contextualisées, dans la lignée de Siri ou Alexa — mais plus souple, plus précis et mieux intégré.
Atlas symbolise ainsi le passage des agents conversationnels aux agents opérationnels, capables de relier intention et exécution.
L’idée clé : Atlas incarne une nouvelle manière d’explorer et de produire sur le Web, plus fluide et proactive.
4. Les enjeux éthiques et de gouvernance à anticiper
« Les implications éthiques sont nombreuses et encore peu adressées. » — Manuel Davy
Les risques ne sont pas uniquement techniques :
Cybersécurité : vulnérabilité aux attaques par prompt injection et au détournement d’usage.
Confidentialité : dépendance accrue à OpenAI et flou sur la gestion des données.
Transparence : manque de clarté sur la sélection et la hiérarchisation des sources.
À retenir : la technologie avance plus vite que la régulation. Les entreprises doivent instaurer leurs propres garde-fous avant toute intégration à grande échelle.
Conclusion : expérimenter, cadrer… et apprendre à gouverner l’IA
ChatGPT Atlas ouvre la voie à une nouvelle génération d’IA agentiques, capables de passer du texte à l’action.
Mais les questions qu’il soulève — sécurité, gouvernance, usages — dépassent le seul cadre d’Atlas. Elles traduisent les enjeux structurels de toute adoption responsable de l’IA dans l’entreprise.
Nos recommandations :
Expérimenter rapidement, mais dans un cadre isolé et sécurisé, pour comprendre les capacités réelles d’Atlas.
Identifier les cas d’usage à forte valeur ajoutée, là où la mise en action automatique peut créer un avantage concurrentiel.
Établir une gouvernance IA solide : règles d’usage, sécurité, confidentialité et traçabilité.
Former les équipes métiers et IT pour qu’elles développent une compréhension commune de l’IA agentique.
En conclusion : l’enjeu n’est pas seulement d’adopter Atlas, mais de préparer l’entreprise à une IA qui agit — avec méthode, confiance et sens.
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