Insights et recommandations par Adrien Fabry (Co-founder et CEO)
Après plusieurs mois passés dans les achats, les réseaux, la supply, le CRM, le Marketing et les équipes data des meilleurs retailers des Hauts de France avec aiko, j’ai identifié 5 clés qui permettent de réussir (vraiment) l’IA dans le retail !
1. Une vision claire par paliers adaptée au rythme retail
Le retail vit sur :
des cycles courts (weekly / monthly reviews),
des collections saisonnières,
des besoins d’ajustement rapides (achats, prix, stock, merchandising).
Le succès de l’IA dépend de la capacité à livrer rapidement des gains “terrain”, tout en construisant une base pour les prévisions et la personnalisation.
L’approche SaaS → Agents IA → Modèles prédictifs fonctionne particulièrement bien dans le retail car :
les SaaS répondent vite aux irritants opérationnels,
les agents automatisent les micro-processus quotidiens (omniprésents en magasin/achats/appro),
les modèles avancés servent les enjeux cœur du retail (forecast, pricing, allocation).
Une architecture data modernisée, indispensable pour les prévisions et le pilotage magasin
Dans le retail, les données sont :
nombreuses (transactions, inventaires, flux e-commerce, promotions, footfall),
dispersées (ERP, POS, e-commerce, affiliés),
hétérogènes (produit, client, stock, réseau).
Sans architecture unifiée (ex. Snowflake), impossible d’entraîner des prévisions fiables ou de déployer des agents IA utiles.
L’IA retail dépend directement de :
la qualité de l’historique (pour la saisonnalité),
la fraîcheur de la donnée (pour l’allocation stock),
la granularité (SKU x magasin x semaine).
3. Les équipes métier fortement impliquées (achats, appro, réseaux, magasins)
Dans le retail, les décisions quotidiennes se prennent “au feeling” + “sous contrainte de temps”.
L’IA réussit quand :
les équipes achats challengent les modèles de prévisions,
les magasins testent les agents IA opérationnels,
le réseau participe au retour terrain,
la direction valide l’impact sur le modèle économique (intégré vs affilié).
Le retail est un métier de terrain → l’IA doit être co-construite avec le terrain.
4. Un focus fort sur les cas d’usage à ROI immédiat
Le retail a :
des marges limitées,
des pics d’activité,
une forte pression sur le temps des équipes (achats, magasins, supply).
Les projets IA réussis commencent toujours par des cas d’usage à ROI très rapide :
automatiser les tâches admin des achats (gros volume, répétitif),
automatiser les réponses RH pour les magasins,
simplifier les extractions et analyses demandées en continu,
amélioration immédiate des prévisions (impact direct sur le stock et le CA).
5. Une gouvernance IA et un modèle opérationnel adaptés au réseau retail
Le retail a une complexité structurelle unique :
centralisation (siège) vs autonomie magasin,
hétérogénéité du réseau (intégrés vs affiliés),
besoins d'accès à l’information très différents selon les rôles,
cadence opérationnelle très élevée.
La gouvernance IA doit être pensée pour absorber cette diversité :
agents IA spécialisés par population (RH interne, agents affiliés, agents achats),
règles de sécurité et droits d’accès adaptés,
monitoring léger mais continu pour suivre l’usage magasin,
montée en compétence des équipes terrain via de la formation au prompting.
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